Étude de marché

Construction un écosystème d’affaires

Francis Bissonnette construction, flora

« On définit l’écosystème d’affaire de la construction comme étant, en plus du secteur de la construction, l’ensemble des sous-secteurs, groupes et classes industriels qui sont reliés à l’activité générée dans la construction » (Deloitte-CCQ 2016). L’industrie de la construction est l’un des plus importants et des plus dynamiques du secteur économique au Québec. Cela s’explique par le fait que la construction est une activité qui se réalise sur place, par conséquent les retombées économiques sont d’ordre local.

L’importance de ce secteur dans l’économie est due à l’utilisation des intrants provenant d’un large éventail de secteurs.

Le secteur de la fabrication c’est-à-dire les produits de bois, quincaillerie et bien d’autres.

Le secteur du commerce de gros comme les grossistes et les marchands d’équipements et de matériaux et fournitures de construction.

Le commerce de détail, le transport, l’entreposage, les services financiers, les services immobiliers, les services d’architecture et de génie et les services relatifs aux bâtiments et logements sont aussi influencés par le secteur de la construction.

CROISSANCE ANNUELLE DE 3,4

Le secteur de la construction du Québec représente 22,4 milliards de dollars du PIB soit 6,6% du PIB. Il fournit environ 267 500 emplois directs au Québec soit 1 emploi sur 20.

deloitte cpq- graphique écosystème d'Affaires du secteur de la construction

Source : Étude sur l’écosystème d’affaires de la construction au Québec, Deloitte-CPQ mai 2016

« Le secteur de la construction a connu une croissance annuelle de 3,4 entre 2010 et 2014 contre 1,5% pour l’économie. La croissance du PIB a connu un ralentissement ces 5 dernières années avec une croissance annuelle de 1,1% entre 2010 et 2014 contre 3% entre 2005 et 2009. La part du secteur dans le PIB est passée 7,2% à 6,5% entre 2012 et 2014 » (Deloitte-CCQ 2016).

deloitte cpq- PIB graphique écosystème d'Affaires du secteur de la construction

Source : Étude sur l’écosystème d’affaires de la construction au Québec, Deloitte-CPQ mai 2016

La tendance mondiale a démontré que 4 facteurs apportent une nouvelle dynamique au secteur de la construction.

1-MONDIALISATION

En effet, l’ouverture des marchés offre à la fois de nouvelles opportunités et des menaces. Opportunité dans le sens de croissance des investissements étrangers et des exportations et menaces dans la mesure où on assiste à une arrivée d’une concurrence étrangère, à l’attraction de la main-d’œuvre sur des projets internationaux, etc.

2-PÉNURIE DE LA MAIN-D’ŒUVRE

On constate de plus en plus une pénurie de main-d’œuvre dans le secteur de la construction au Québec. D’aucuns suggèrent de créer des formations adaptées pour s’assurer une qualité supérieure des travailleurs disponibles.

3-INNOVATION.

Le secteur de la construction est perçu comme un secteur traditionnel. Cependant avec la pénurie de main-d’œuvre et la compétition étrangère, l’innovation apparait comme l’étrier pour se différencier. De ce fait, l’innovation se doit d’être omniprésente dans le secteur de la construction.

4-DÉVELOPPEMENT DURABLE

Les constructions vertes sont devenues monnaie courante dans un secteur où les effets sur l’environnement apparaissent de plus en plus énormes. On assiste ainsi à des constructions ayant pour objectif la réduction de l’empreinte Carbonne.

Malgré les efforts en recherche et développement, l’industrie de la construction du Québec reste en retard par rapport aux autres pays. Mais l’industrie accélère son investissement dans la construction verte à travers l’utilisation de matériaux appropriés et de nouvelles technologies. Ceci permet également d’accroitre les exportations. Par ailleurs, l’innovation est source de productivité et apporte des gains à valeur ajoutée. Elle contribue à lutter contre la faiblesse de la production des entreprises dans le secteur de la construction au Québec qui nuit à leur productivité.

Les déficits publics constituent un obstacle au financement public alors que le gouvernement est le plus grand donneur d’ouvrage dans le secteur de la construction. Il est donc important de considérer de nouveaux modes de financement. En outre, les changements démographiques, le niveau d’endettement élevé des ménages et les règles élevées d’obtention d’un prêt hypothécaire affectent la demande au niveau du bâtiment résidentiel. Il est donc nécessaire de promouvoir des projets privés et de mettre en place des mesures souples pour favoriser l’accès à la propriété.

FLORA YAMEOGO MBA